Ennemis, Tome 1.

Auteur : Charlie Higson Editeur : Pocket Jeunesse, PKJ Parution : juin 2011 Pages : 478  RESUME : Vous pensiez que vos parents seraient toujours là pour vous protéger ? Vous aviez tort... A Londres, une étrange maladie a transformé les adultes en morts-vivants. Plus aucun endroit n'est sûr dans la ville pour les enfants. Des clans se forment comme celui du supermarché Waitrose mené par Arran. Un jour, quelqu'un vient les avertir de l'existence d'un autre abri à Buckingham Palace. C'est l'épreuve de la dernière chance. Les enfants traversent tout Londres pour fuir le danger. CHRONIQUE  : Ma note : 2.5/5 Voilà une lecture pour le moins mitigée. Plusieurs points ont faits que je n'ai pas réussi à accrocher. Tout d'abord au niveau de l'écriture, je n'ai pas su apprécier le style de l'auteur qui mélange un langage d'enfant et donc familier (ce qui colle aux personnages) avec des phrases descriptives employant régulièrement des mots d'un langage beaucoup plus soutenu. Le tout pour un ensemble qui manque de cohérence. Ecrit à la troisième personne (ce qui ne me gêne en rien), force est d'avouer que ce livre n'est pas du tout immersif et que j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages et à leur sort. En partie parce que dès les premières pages, vous croulez sous une avalanche d'enfants, aux noms et fonctions différentes. Beaucoup d'informations à assimiler en peu de temps... Et cela ne s'améliore pas par la suite. Nous voici donc catapultés dans un monde où tous les adultes ont été transformés en sortes de créatures ressemblant plus ou moins à des zombies (vous ne vous transformerez pas en vous faisant mordre). Des créatures plus ou moins intelligentes qui traquent les enfants afin de s'en faire un festin. Comme vous le voyez, cela fait beaucoup de plus ou moins car de fait, nous ne savons pas grand chose. Quelle est cette catastrophe, pourquoi a t-elle touché les adultes et non les enfants, l'âge exact de la transformation... beaucoup de questions et bien d'autres encore restent sans réponse dans ce premier tome qui frôle tout de même les 500 pages. Je ne le cacherai pas, cela est assez frustrant. Nous suivons donc une bande de gamins, regroupés sous la protection de Arran et Maxie dans un supermarché. Comme dans tous les livres de zombies qui se respectent, les gosses essaient de s'organiser et de survivre tant bien que mal aux créatures, partant en maraude afin de dénicher de quoi manger. Une rencontre va changer leur quotidien, et ils vont décider de partir de leur nid, afin de trouver un coin plus sûr, qui serait, selon le mystérieux Jester au sein de Buckingham Palace. A partir de ce moment, l'histoire se découpe en trois. En effet, nous suivons le groupe qui part à la recherche de la sécurité et de son Eldorado mais aussi Callum, le seul ado ayant refusé de quitter le supermarché et qui restera seul sur place. Enfin nous suivrons P'tit Sam, gosse de 9 ans qui s'était fait enlevé au tout début du livre par les adultes.. Cela nous permet de suivre plusieurs facettes du monde et différents lieux de Londres. Malgré des chapitres bien découpés et bien dosés, cela rend l'ensemble légèrement brouillon (encore). Personnellement je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages, ceci étant, je vous déconseille de le faire car l'auteur ne leur fait pas de cadeau... Ce qui est assez rare dans ce type de lecture, et je souhaite féliciter la prise de risque de l'auteur, qui est à mon sens une réussite. Malgré quelques rebondissements, j'ai trouvé l'ensemble assez long et j'avais parfois du mal à me replonger dans ce livre. En revanche je dois noter que la fin est plutôt étonnante et très bien ficelée, l'auteur m'ayant menée en bateau avec brio. Bref, pourvu de qualités et de défauts, Ennemis se lit sans vraiment se dévorer. Personnellement, dans le genre histoire de Zombies Young Adult, j'ai largement préféré Apocalypse Zombie de Jonathan Maberry ou les Errants de Denis Labbé (chroniques dispo sur le blog). Je vous laisse le découvrir et vous laisser tenter si vous le souhaitez. Pour ma part, Ennemis n'aura pas réussi à me convaincre malgré les nombreuses critiques positives à son égard.